23 Mai > Les nouvelles formes de tourisme

Les nouvelles formes de tourisme :
durable, responsable, écologique !

Mercredi 23 mai 2012 – 20h30 - Maison des Relations Internationales, Montpellier.
Dans le cadre du 13ème Congrès International d’Ethnobiologie
 Voir le plan


Avec la participation exceptionnelle de :

Mundiya KEPANGA, agriculteur et chef de guerre, tribu des Hullis, Papouasie Nouvelle Guinée
(www.letourdumondedespapous.com)
Marc DOZIER, photojournaliste, appartient à la rédaction du magazine Grands reportages, auteur de livres et de documentaires pour la télévision (www.marcdozier.com).
Alain Londner, librairie de voyage les 5 continents (http://www.lescinqcontinents.com).
Brahim Taharo, guide et giteur, Oasis Tighmert, Guelmin, Maroc
Mohamed Berriane, géographe, professeur, Centre d'Études et de Recherches Géographiques – CERGéo, Université Mohammed V – Agdal, Maroc
Dominique Crozat, géographe, professeur, UMR 5281 ART-Dev, CNRS-Universités de Montpellier 3 et Perpignan-CIRAD) Université Paul Valéry Montpellier 3
Bernard Moizo, Socio-anthropologue, Directeur de Recherche UMR GRED, IRD Montpellier

Le tourisme est né d’une tentation de l’Autre, d’un déplacement susceptible d’offrir un décentrement, un dépaysement mais aussi de favoriser un regard réflexif sur soi et son chez soi. Même si, de fait, ces motivations se sont souvent révélées ambiguës, égoïstes et aussi économiques, elles sont à l’origine de l’essor considérable de l’activité depuis un siècle et demi.L’accélération des mobilités et échanges, tant physiques que médiatisés, impose d’essayer de comprendre l’évolution de cette relation à l’Autre et au lointain, toujours invoquée, en particulier par la publicité, mais devenue parfois difficile à justifier dans un contexte de mondialisation croissante, de relative proximité et de standardisation des modes de vie et des prestations proposées.
On assiste depuis une vingtaine d’année à une explosion de formes de tourisme différentes, voire alternatives, dont certaines sont déjà récupérés par les grands tours opérateurs. On note aussi un désir croissant de voyager autrement avec pour objectif principal de ne plus simplement prendre mais aussi recevoir, échanger et donner. Dans de nombreuses régions du monde, le tourisme national est en pleine progression, notamment en Asie du Sud Est et au Maghreb. Il en est de même du tourisme lié aux diasporas, sorte de quête identitaire et socioculturelle tant collective qu’individuelle. Ces phénomènes ont un impact considérable sur l’activité, sa diversité et son développement La prolifération des concepts liés aux activités et aux pratiques des «tourismes» qualifiés de doux ou de respectueux (tourisme écologique, équitable, éthique, communautaire, responsable, social, solidaire, durable) semble entretenir une certaine confusion dans les domaines de l'offre et de la demande. Ce foisonnement thématique ne cesse de brouiller les
cartes et désoriente les acteurs peu (ou pas) au fait de ces nouvelles tendances : problèmes de conception, d'homologation, de promotion, de qualité/prix… C’est pourquoi il faut accorder une place prépondérante aux communautés locales et à leurs perceptions territoriales dans tout montage d’un produit de tourisme pour en assurer et la durabilité et leur donner les moyens de bénéficier de la dynamique liée à cette activité, tout en leur donnant le choix de la développer ou non. Tout en optant une position critique vis-à-vis des grands opérateurs internationaux qui dominent le marché.